Les marchés "Boucles d'or" reçoivent des signaux divergents après la publication de l'IPC

Le mardi 14 février, les chiffres de l'indice des prix à la consommation (IPC) aux États-Unis ont été publiés, montrant une augmentation de 0,5% en janvier, la plus élevée depuis trois mois, mais conforme aux attentes. L'augmentation d'une année sur l'autre est de 6,4%, légèrement supérieure aux prévisions du marché qui étaient de 6,2%.

Parallèlement, l'IPC de base, qui exclut les prix volatils de l'alimentation et de l'énergie, a augmenté de 0,4% sur le mois et de 5,6% sur l'année. 

Démontrant que l'inflation était plus lente que prévu, l'IPC et sa version de base ont dépassé les estimations, alors que l'inflation reste bien plus élevée que l'objectif de 2% de la Fed. 

Les coûts du logement sont responsables d'environ la moitié de la hausse mensuelle des prix, représentant plus d'un tiers de l'indice de base des prix à la consommation. Ce secteur a augmenté de 0,7% au cours du mois et de 7,9% par rapport à la même période de l'année précédente. 

Cette hausse des prix a entraîné une baisse des salaires réels des travailleurs. Selon un rapport distinct du BLS, qui tient compte de l'inflation, le salaire horaire moyen a baissé de 0,2% au cours du mois et de 1,8% par rapport à l'année précédente.

Post-marché

Le dollar américain s'est envolé au début du mois, les marchés ayant digéré les orientations quelque peu haussières du FOMC. À la suite des derniers chiffres de l'IPC, le dollar a rebondi sur son plus bas niveau hebdomadaire, grimpant jusqu'à 104 avant de se stabiliser autour de 103 actuellement. Les rendements obligataires ont également été stimulés, le rendement du Trésor à 10 ans atteignant 3,79% et le billet à 2 ans bondissant à 4,62%.  

Curieusement, les marchés boursiers émettent également des signaux divergents, le S&P 500 progressant de 0,28% sur la journée, alors même que la Fed continue de donner des signaux indiquant que les taux d'intérêt resteront élevés, avec peut-être un taux maximal plus élevé que les prévisions antérieures. 

Les actions ont trouvé une certaine forme de reprise depuis le début de l'année 2023, après avoir été malmenées par le resserrement de la politique monétaire pendant la majeure partie de l'année 2022. Les dernières orientations optimistes de la Fed ne semblent toutefois pas avoir eu d'effet sur cette situation. Même si les ventes au détail aux États-Unis ont atteint leur niveau le plus élevé depuis près de deux ans, ce qui a entraîné de nouvelles pressions sur les prix, les actions restent élevées. 

Certains attribuent ce décalage à la divergence des attentes du marché et à leur prise en compte ultérieure. Les investisseurs sont partagés entre la conviction que la Fed peut réussir un "atterrissage en douceur" et l'anticipation d'une récession aux États-Unis. Il semble que les marchés soient dans un état d'esprit "boucles d'or", avec une économie forte et ce qui semble être une inflation modérée, bien que trop élevée. 

Les investisseurs sont maintenant invités à surveiller les chiffres de l'IPP de janvier, qui seront publiés le jeudi 16 février à 15h30 (GMT+2). L'IPP est un autre indicateur clé de l'inflation, mesurant les prix du point de vue des fabricants. 

Nous vous rappelons amicalement qu'il faut rester attentif à l'évolution des marchés, contrôler ses positions et bien gérer ses risques.